dimanche 6 novembre 2011

Exhibs et voyeurs


Le porno gay par essence est une histoire d'exhibitionisme, de beaux mecs (ci dessus Corey Monroe & Chad Douglas dans la Falcon "Spring Break") qui se dévoilent pour des raisons diverses, de l'argent à une gloire éjaculative, mais surtout de voyeurisme, où comment observer par la fenêtre de son écran de télé ou d'ordi ce que l'on aimerait faire, qui on aimerait se faire, qui on aimerait être...
Tout cela est aussi une question d'Histoire dû principalement à l'évolution technologique, des films amateurs et muets années 20 dont on se refilait la bande sous le manteau aux webcams utilisables par tous pour une exhibition en self sex.

Le porno des origines, celui que l'on projetait dans les cinémas spécialisé dans les années 60-70, a pour base ce duo exhib-voyeur non seulement par le biais du film projeté mais aussi par l'interactivité qui pouvait en déboucher par l'excitation de son voisin de rangée, le film n'était qu'un moyen de rencontres rapides, une toile de fond sur laquelle on pouvait projeter ses fantasmes, on suçait réellement un mec en s'imaginant le faire à l'acteur qui nous avait fait bander.

Gordon Grant se lache dans Crotch Watcher (FVP 05)

Avec la VHS a commencé un repli sur soi qui a privilégié le rapport exhib-voyeur comme un trip en soi et non plus un moyen de rencontres rélles. Ces rencontres sont montrés à l'écran mais ne sont plus réalisés pour des questions diverses, de l'insécurité des lieux de dragues à l'arrivée du VIH dans les années 80, le voyeurisme domine ainsi les années 80 et 90 jouant sur la nostalgie des rencontres faciles des années 70,  pour ces raison cette période fut faste pour les studios pornos qui sortait à la pelle des films facilement consommable à domicile.


La rencontres dans les toilettes, exhibition des armes dans Porn Stud (FVP 22) ou avec Lee Ryder dans Huge 01 (FVP 29)


Histoire de se rincer l'oeil des bêtes de sexe se dévoilent sans pudeurs pour des spectateurs qui en dégoulinent, les scénes simples ne suffisent plus dérivant vers un porno de plus en plus violent trés loin d'un Chad Douglas exhibant son gros calibre, les voyeurs veulent alors de plus en plus de scénes extrémes alors qu'ils sont souvent incapables de mettre en pratique les plus simples. Cela marque à la fin des années 90, début 2000 une dérive frustré vers des orgies extrémes, double pénétration, si ce n'est triple, et bien sur bareback absolue avec des gang bang à plus de 100 actifs pour des passifs alors célébres comme le fameux Dawson.





S'exhiber n'est alors plus se montrer nu ou bander pour exciter mais se montrer dans des situations extrémes qui mettent en péril votre vie pour le plaisir de voyeurs de plus en plus exigeants car de plus en plus frustrés.
Cette situation de l'extréme étant bien sur encouragé par les studios de porno gay qui doivent maintenir à flot leurs entreprises pourtant partis sur les bases simples de la séduction.

Tout ceci a changé dans les années 2000 avec la diffusion dans chaques foyers d'internet et des instruments comme YouTube, Facebook, Twitter ou les divers blogs imaginables où l'exhibition est de tous les instants, on dévoile sa vie insipide, ses amis, ses goûts, sa famille, ses enfants...
Evidemment en quelques années l'ancien voyeur enfermé chez lui est devenu le nouvel exhib toujours enfermé chez lui, l'amateur qui a fait la fortune des professionels du DVD Porno provoque leur chute, on se rince bien l'oeuil sur Sean Cody ou Corbin Fisher, des sites de jeunes étudiants exhibs en rut...


...mais ce sont des sites payants, il nous faut donc subir en vrai voyeur qui se respecte l'exhibition de mecs bien moins dotés par la nature ou d'extraordinaires anonymes sur des sites gratuits tels XTube ou Pornhub :


L'éjaculateur éjaculé, retournement complet de situation mais voyeurisme de l'extréme, on pénétre chez les autres, on se montre aux autres mais toujours sans sortir de chez nous. Pourquoi ?
OK il y a toujours le sida et des casseurs de PD mais il y a surtout la tyrannie du physique.
20 ans passés à se branler sur des films pornos vous a donné l'envie et la possibilité de vous dévoiler mais pas les muscles nécessaires à  sortir de ce duo infernal car pour baiser il faut d'abord s'exhiber sur Skype pour montrer la marchandise.
Toujours une question mercantile mais vous avez pris la place de la vidéo, du DVD que vous achetiez seulement si la façade en valait la peine, aussi regardez vous ENFIN vous aurez la réponse à votre sortie éventuelle de quarantaine !


A vos risques et périls

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